BALABOTA

balades et botanique, partage d'informations sur les plantes sauvages,activités de l'association BRIN D' HERBE

3.1.07

La dissémination des plantes

Les plantes et les fleurs s’évertuent depuis toujours à se multiplier à l’infini ; la plupart ont recours à des ruses, à des combinaisons, à une machinerie, à des pièges qui précédèrent souvent les inventions de l’homme.
Enchaînées au sol, les plantes sont condamnées à affamer ou à étouffer leurs rejetons s’ils germent à leur pied, il faut donc qu’elles inventent de merveilleux systèmes de dissémination, de propulsion ou d’aviation. Nous les observons à travers champs et bois, combes et vallons : l’hélice de l’érable, la bractée du tilleul, la machine à planer du chardon, du pissenlit, du salsifis, les ressorts détonants de l’euphorbe, la poire à gicler de l’ecballium (concombre d’âne), les crochets à laine de la lampourde, de la bardane, les cosses à ressort du spartier…

Que d’imagination, que de génie, là sous nos pieds, sous nos yeux ! Observez, prenez vos loupes, vos appareils photo, regardez la jolie marmite à graines du mouron rouge, les cinq valves de la balsamine, les cinq capsules à détente du géranium.Regardez les étamines de l’ortie, au très long filet, qui restent accroupies au fond de la corolle et se détendent comme un ressort pour que l’anthère qui la surmonte lance un nuage de pollen sur le stigmate des fleurs femelles regroupées en chaton pour mieux le recevoir.
Le simple coquelicot renferme dans sa tête des millions de petites graines noires extrêmement menues qu’il ne faut pas laisser tomber directement vers le bas, il faut disséminer cette semence le plus loin et le plus adroitement possible. La semence ne peut sortir que par des ouvertures percées tout en haut de la capsule, une fois mûre, elle se penche et se balance comme un encensoir au gré des vents pour semer du même geste que le semeur.

Certaines graines prévoient leur transport dans le ventre des oiseaux ; pour être avalés, elles se blottissent au fond d’un fruit qu’ils apprécient : figues, sorbes, baies de genièvre, la graine toxique de l’if va même jusqu'à se cacher dans une appétissante drupe rouge ! Cette enveloppe sucrée n’est pas utile à la graine, elle est là pour que l’oiseau avale la graine en mangeant le fruit il la rend telle qu’il l’a reçue , à quelques envolées de là, prête à germer loin de son lieu de naissance si le sol lui est favorable.
Bonne année a tous et à toutes, et n’oubliez pas lors de vos balades de rendre à la nature tout ce qui est resté accroché à vos chaussettes, pulls ou autre vêtement : graines d’aigremoine, de gaillet grateron, de bardane , de lampourde ou de garance voyageuse ; les plantes vous le demandent, vous êtes leur transporteur de graines !

1 Comments:

  • At 23/3/07 09:01, Blogger Unknown said…

    Je suis enthousiasmée par ces photos ! Cela donne envie d'aller ramasser les salades sauvages.

     

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